La machine-école, entretiens avec Stéphanie Le Bars, Paris, Gallimard, Folio-Actuel-Le Monde, 2001 |
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Deux ans après la "consultation lycées", quelques mois après sa démission de la direction de l'Institut national de recherche pédagogique, au moment où il prend la responsabilité de l'Institut universitaire de formation des maîtres de l'Académie de Lyon, Philippe Meirieu fait le point sur le fonctionnement de la "machine". Il décortique la manière dont les décisions sont prises, les jeux d'influence qui président aux différentes "réformes". Il met cela en regard avec les enjeux de l'avenir d'une institution qui a de plus en plus de mal à savoir où elle va, ce qu'elle attend de ses différents acteurs et quelles finalités elle se donne. Les rôles réciproques des intellectuels, de l'administration, des organisations syndicales, des partis politiques, des parents sont examinés en détail. Les différentes tentatives de réforme de ces dernières années sont analysés... et l'auteur tente d'en tirer des conclusions positives. Malgré les apparences, l'Education nationale est réformable. Mais il y faut, à la fois, de la lucidité, de l'habileté, du courage et de l'obstination. |
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La machine-école : qui se soucie vraiment, dans les débats sur l'école, de la réalité de l'Éducation nationale, de cette machine qui avance, mais broie, fabrique, mais rejette, relève de réglages délicats entre les politiques, les enseignants, les parents, voire les élèves ? L'ouvrage de Philippe Meirieu - qui répond aux questions de Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde - n'est pas un livre de plus sur l'école, mais une coupe anatomique du système de l'Éducation nationale. Il n'est pas question ici de la seule réaffirmation de grands principes, mais de leur application de plus en plus difficile dans Ie cambouis quotidien d'une machine prisonnière des corporatismes enseignants, du consumérisme des parents, de la volonté, sans lendemain ni suivi, des ministres de laisser leur nom à des réformes dont ils ne verront pas les suites ni n'assumeront les échecs éventuels. Philippe Meirieu explique ici comment ne pas laisser, sous couvert des grands principes, les inégalités sociales, économiques, culturelles - créer une école à deux vitesses.
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